Le Grand Hôtel-Dieu de Lyon, un projet unique en France.

Crédit Agricole Assurances avait annoncé en juin 2015 le rachat du Grand Hôtel-Dieu à Lyon au groupe de BTP Eiffage qui a entamé un vaste chantier de reconversion de cet ancien hôpital pour une durée annoncée de 43 mois. C’est donc fin 2018 que le site devrait être opérationnel dans sa nouvelle configuration.
Comment s’articule l’opération ?
Le Grand Hôtel-Dieu est situé au bord du Rhône sur la presqu’île du centre de Lyon sur un foncier appartenant aux Hospices Civils de Lyon (HCL), avec lesquels un bail à construction de 99 ans a été conclu. L'acquisition est portée par un OPCI dont la gestion a été confiée à Crédit Agricole Immobilier. Pour ce qui concerne la répartition des rôles : Eiffage Immobilier et Générim interviennent en qualité de promoteurs associés. Eiffage assure en offre intégrée l'ensemble des travaux de reconversion du Grand Hôtel-Dieu. Ce projet immobilier de 51.500 m2 représente aujourd'hui la plus grande opération privée de reconversion de Monument Historique en France. InterContinental Hotels Group (IHG) va implanter à Lyon son cinquième hôtel InterContinental en France, l'InterContinental Lyon Hôtel-Dieu. La gestion de cet établissement sera assurée par IHG en vertu d'un accord de gestion avec Crédit Agricole Assurances. 
Un chantier hors-norme.
Fin 2018, au terme des travaux, le site, inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, accueillera 17.100 m2 de commerces et restaurants ainsi qu’un pôle tertiaire de près de 13.600 m2, un hôtel cinq étoiles de 143 chambres du groupe InterContinental, un centre de conventions de 2.500 m2, 1.000 m2 de logements, des jardins et une Cité Internationale de la Gastronomie.
« C’est la plus grande rénovation privée de monuments historiques jamais réalisée en France », avait souligné Pierre Berger [i]), PDG d’Eiffage, lauréat en 2010 du concours organisé par les Hospices Civils de Lyon (HCL), lors du lancement des travaux en avril 2015.
Comment les lyonnais ont-ils réagi à cette privatisation ?
Fondé au XIIe siècle pour soigner les voyageurs et les pèlerins, le plus vieil hôpital lyonnais est un symbole de l’humanisme dont Soufflot fit aussi un chef d’oeuvre d’architecture. Il a connu une renommée internationale dès le XIXe siècle grâce à des pionniers de la chirurgie ou de la radiologie, tel Léon Bérard ou Etienne Destot. Au début du XXe siècle, il comptait plus d’un millier de lits, mais devenu vétuste, il a fermé définitivement ses portes fin 2010.
La « privatisation » de cette institution lyonnaise a fait grincer des dents depuis l’annonce de sa reconversion. Il y a bien sûr les opposants rétifs à tout changement, ceux qui préfèrent les « belles ruines » aux lieux de vie bien intégrés à la cité. Beaucoup de lyonnais – dont certains sont nés dans ces murs – jugent le projet plutôt positif pour améliorer la qualité de vie dans ce quartier mais restent attentifs au respect de la promesse d’en faire un lieu « ouvert sur la ville et accessible à tous ses habitants » et « fidèle à l’esprit de générosité dans sa fonction historique[ii]. »
Vient de sortir : « La malédiction de l’Hôtel-Dieu ».
Hasard du calendrier, les éditions Germes de barbarie que j’anime depuis 1979 viennent de publier un roman de Jean-Jacques Nuel (né un 14 juillet à l’Hôtel-Dieu de Lyon et qui a longtemps œuvré dans les services de la préfecture du Rhône), qui a pour toile de fond le projet de réaménagement de cet ancien hôpital.
Si « La malédiction de l’Hôtel-Dieu » a été écrit comme un roman policier, l'auteur a choisi de ne pas en respecter tous les codes. Il déroule une galerie de portraits saisissants : de la mairie à la préfecture en passant par les sociétés secrètes, le tout Lyon s'y croise dans une danse macabre où le héros, Brice Noval, se sent souvent dépassé par les événements. En effet, cet enquêteur privé va se retrouver mêlé à une succession de meurtres au sein du Conseil Municipal de Lyon. Un mystérieux assassin signe ses crimes en brandissant une malédiction venue de la nuit des temps. La véritable cible semble être le maire de la ville. Pour ce personnage, la tentation serait grande de chercher les points de ressemblance avec le premier magistrat actuel de la cité des Gaules. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Jean-Jacques Nuel a bel et bien tiré Gaspard Loison de son imagination et, de plus, il ne s’agit pas d’un roman « à clé ». Donc, de ce côté-là « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence et ne saurait engager la responsabilité de l’auteur ».
Extrait de "La malédiction de l'Hôtel-Dieu":
Le maire prit un visage grave, cala ses avant-bras sur son sous-main en cuir et me regarda droit dans les yeux. Son crâne, encore plus dégarni que le mien, luisait sous la lumière d’un lustre de cristal. 
- Brice Noval, j’ai besoin de votre aide dans l’affaire de l’Hôtel-Dieu. 
J’adore entendre prononcer mon nom, cela décuple ma sensation d’exister. Gaspard Loison devait connaître ce point faible de ma personnalité. Ce n’était cependant pas une raison de s’emballer. 
- Je ne comprends pas, lui dis-je. Toute la police est déjà sur l’affaire. 
Ses mains grassouillettes quittèrent son bureau et se levèrent, doigts écartés, comme pour signifier un geste d’impuissance. 
- La police nationale fait de son mieux. La police municipale prête main forte. Mais l’enquête piétine. Les coupables courent toujours et s’apprêtent à frapper à nouveau. Vous seul êtes capable de résoudre cette série de crimes. 
Il n’avait pas son pareil pour flatter son prochain. Loison n’était pas devenu le premier magistrat de cette ville pour rien. 
- L’affaire est peut-être un peu lourde pour un pauvre privé solitaire, objectai-je. Quatre meurtres en quatre semaines ! Et à supposer que j’aie les capacités de m’en occuper, bien que je ne sois pas Sherlock Holmes, pourquoi devrais-je m’y intéresser ? J’ai déjà plein d’enquêtes en cours. 
Sur ce dernier point, j’exagérais beaucoup. J’étais plutôt au chômage partiel et l’argent commençait à manquer. Les quittances et les factures s’accumulaient. Le loyer de mon bureau rue des Cuirassiers venait d’être fâcheusement revalorisé. Mais je voulais mesurer jusqu'à quel point le maire désirait s’assurer mes services. 
- L’Hôtel-Dieu est le lieu de votre naissance, n’est-ce pas ? lâcha Loison en reprenant son sourire de faux cul. 
Gaspard était bien renseigné. Un atout important dans le poste qu’il occupait. Un de mes profs au lycée m’avait déjà dit : « Le savoir c’est le pouvoir. » J’étais effectivement né dans cette maternité de la presqu’île, au cœur de la cité, un certain 14 juillet qui remontait à plus d’un demi-siècle. Le maire savait ce qu’il voulait et utilisait tous les arguments imaginables pour parvenir à ses fins. Derrière ce personnage tout en rondeur, aux airs patelins, se cachait une volonté de fer.  
Lien pour vous procurer ce livre: ACHETER
. Broché: 162 pages 
. ISBN-13: 978-1981642472 
. Dimensions du livre: 14 x 0,9 x 21,6 cm 
Prix: 10,70€

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[i] Le Progrès, 12/06/2015.
[ii] Site de l’Association des amis de l’Hôtel-Dieu de Lyon.

Commentaires

  1. Halo, je suis Helena Julio d'Equateur, je veux bien parler de M. Benjamin sur ce sujet. me donne un soutien financier lorsque toutes les banques de ma ville ont refusé ma demande de m'accorder un prêt de 500 000,00 USD, j'ai essayé tout ce que je pouvais pour obtenir un prêt de mes banques ici en Équateur, mais elles m'ont toutes refusé parce que mon crédit était faible mais avec la grâce de Dieu, j'ai connu M. Benjamin, j'ai donc décidé d'essayer de demander le prêt. si Dieu le veut, ils m'accordent un prêt de 500 000,00 USD la demande de prêt pour laquelle mes banques ici en Équateur m'ont refusée, c'était vraiment génial de faire affaire avec eux et mon entreprise va bien maintenant. Email / Contact WhatsApp si vous souhaitez leur demander un prêt. lfdsloans@outlook.com Contact WhatsApp: + 1-989-394-3740.

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